GLOBE
TROTTER, une émission d’Alix TENROC
La fin du
sable ?
3ème
reportage : L'écocide
Alix TENROC :
« Comme nous l’avons vu, le besoin en sable est telle du fait de la
progression humaine et de projets fous qu’il faut trouver du sable toujours en
plus grande quantité. Les états sont d’ailleurs les plus gros consommateurs de
sable dans la construction d’autoroutes, et de bâtiments publics. »
Alix TENROC :
« un hôpital, par exemple, c’est 3.000 tonnes de sable»
Alix TENROC :
« Pour construire un kilomètre d’autoroute, il faut 30.000 tonnes de
sable»
Alix TENROC :
« pour construire une centrale nucléaire, il faut 12 millions de tonnes de
sable pour le béton armé »
Alix TENROC :
« La frénésie aussi des pays d’Asie à construire des immeubles pour leur
population. Pour exemple, ¼ du sable mondial est utilisé par la Chine. Comme
ici Shangaï …»
Alix TENROC :
« ou encore le futur projet de Tianjin Financial City (lien en cliquant ici). Au rythme où vont
les constructions en Chine, c’est l’équivalent de 2 villes comme New York qui
seront construites par an d’ici 2020. »
Alix TENROC :
« Plusieurs milliers de dragueuses draguent le sable dans les océans car
il est gratuit en mer. »
Alix TENROC :
« Le remblayage, comme à Dubaï en fabriquant des iles artificielles permet
de faire une expansion de territoire. Il est moins cher de construire une ile
artificielle que d’acheter un terrain à terre dû aux spéculations des terrains
à bâtir.
Alix TENROC :
« Dubai a lancé the World … il ya quelques années »
Alix TENROC :
« 300 iles artificielles pour un cout de 14 milliards de dollars et 450
millions de tonnes de sable pompés.»
Alix TENROC :
« Seul problème : dans sa folie des grandeurs très peu des îlots ont
été vendus … »
Alix TENROC :
« Ou comme ici, Singapour où l’on peut voir la progression de cette
île-état qui montre le besoin toujours plus important en sable de
construction … Sa population a doublé en 50 ans. Sur les 40
dernières années elle a construit 130 kms carrée sur la mer, .»
Alix TENROC : « En
rouge clair, la situation actuelle et en rouge foncé, d’ici 2030, Singapour
veut encore grandir de 100 kms carrée. Les pays autour ne veulent plus lui en
donner. Singapour importe maintenant le sable du Cambodge de manière
illégale. »
Alix TENROC :
« L’Indonésie subit, elle, une réaction en chaine : perte de la
pêche. Mais aussi des iles qui s’érodent plus vite. Voir la faire disparaître.
25 iles ont déjà disparu car tous les pays n’ont pas les moyens de se protéger
de l’érosion des plages. Comme les réserves de sables se raréfient, il y a une
flambée des prix et la demande, toujours aussi importante, fait que le sable
devient une matière comme l’or et des mafias en profitent. »
Alix TENROC :
« Caraibes, Afrique, Amérique du Sud, le sable est enlevé en grande
quantité des plages du monde entier. Nous voici maintenant sur une plage du
Maroc. »
Alix
TENROC : « Ces hommes récupèrent le peu de sable qui reste
en dehors des zones touristiques laissant apparaître les rochers sous les
plages. »
Alix TENROC :
« Ce peu de sable est ensuite emmené dans un camion. »
Alix TENROC :
« Une fois dans les camions il est revendu à des constructeurs peu
regardant.
Alix TENROC :
« Problème : si le sable n’est pas nettoyé à l’eau claire, comme il
vient de la mer, le sel marin est hautement corrosif »
Alix TENROC :
« Et le risque que ces immeubles s’abiment dans le temps, se fissurent et
s’effondrent se fera dans un futur proche… »
Alix TENROC :
« Cette plage du Maroc restera combien de temps comme cela quand on
sait que 70 à 75 % des plages du monde reculent. Le problème de l’érosion
des plages est le fait des hommes. Dans les années 60 ce n’était pas très prisé
de vivre en bord de mer.
Alix TENROC :
« Mais depuis quelques années, les familles et retraités se sont
rapprochés des côtes du monde entier. »
Alix TENROC :
« Mais il faut avoir en tête que le sable n’est pas une matière
renouvelable. L’économie mondiale a déjà pris les 3/4 des plages du
monde. Nous risquons très prochainement de se retrouver avec de nombreuses
populations, victimes d'un écocide (la destruction par l’homme de son
écosystème) appelé aussi anthropocène et avoir des mouvements de
réfugiés climatiques du fait de la disparition de leurs iles et de la
raréfaction de matières premières »
Alix TENROC :
« Une réflexion doit aussi avoir lieu sur notre mode de vie, proche de la
mer avec une protection du littoral dans le but de garder des plages
sauvages. Il faut que chacun comprenne maintenant les enjeux pour protéger le
sable, cette matière qui est aussi épuisable que le pétrole …. »
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